20.06.23 | Des murs pour loger, pas pour repousser ni tuer | Bruxelles

La campagne Abolish Frontex Belgique a reçu les images et ce communiqué destiné à la presse ce 20 juin 2023.

Tôt ce matin, à l’occasion de la Journée mondiale des Réfugiés, un mur a été érigé en face du bureau de Frontex à Bruxelles. En organisant une action directe pour dénoncer les responsables des morts aux frontières et la fin du droit d’asile, les activistes répondent à l’appel international du réseau Abolish Frontex pour une mobilisation contre les politiques meurtrières de l’Union européenne. Autre action, autre lieu : des affiches aux messages explicites (« No more walls, we want homes » et « No one is illegal ») ont été apposées sur l’entrée du bureau du CD&V et de sa secrétaire d’Etat à La migration N. De Moor rappelant la négation de l’Etat de droit en cours en Belgique.

Ce mur devant l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes, rappelle toutes les barrières – physiques et militarisées, mais aussi administratives et bureaucratiques – rencontrées aux frontières et à l’intérieur de l’UE par les personnes exilées. L’accord conclu par le Conseil de l’UE le 8 juin 2023 confirme que les États membres sont décidés à enterrer ce qui reste du droit d’asile. Notre époque est celle du droit de refoulement.

Non, les gens ne meurent pas à cause des trafiquants de migrants et des ONG qui créeraient un appel d’air. Ce sont les politiques des gouvernements et des institutions européennes, soutenues par leur bras armé Frontex, qui poussent les personnes exilées à prendre la mer dans ces conditions, en les privant de toute voie d’accès légale et sûre au territoire de l’UE. Le dernier massacre, au large des côtes grecques, ce 14 juin, a fait des centaines de victimes, qui viennent s’ajouter aux 1074 tuées ou portées disparues depuis le début de l’année 2023 en tentant de traverser la Méditerranée.

En Italie, le gouvernement fasciste adopte une loi après l’autre pour criminaliser l’immigration et la solidarité. La Grèce continue de repousser violemment les gens en mer et poursuit les sauveteurs. La Lituanie a adopté des lois légalisant les refoulements et autorisant des volontaires internationaux à recourir à la violence contre les migrants. En Hongrie et en Bulgarie, la police humilie et torture les personnes interceptées aux frontières. La Pologne repousse ou détient les personnes en migration et poursuit les activistes – et ce ne sont là que quelques exemples de la guerre menée par les États membres contre les personnes en quête de protection.

En Belgique, le gouvernement a tourné le dos à l’État de droit. Plus de 8.500 décisions de tribunaux sont ignorées par l’État et Fedasil, qui abandonnent à la rue des milliers de demandeurs d’asile, violant ainsi leur droit à un hébergement. Les astreintes dues par l’État belge atteignent déjà plus de 500.000 euros. Le gouvernement continue également d’ignorer les revendications des personnes sans-papiers qui demandent à pouvoir régulariser leur présence sur le territoire belge.

Dans ce contexte, l’agence Frontex est l’alliée la plus précieuse des États membres. Avec un budget faramineux et une autonomie croissante, Frontex est active dans tous les domaines liés aux politiques tournées contre les personnes en migration (surveillance aux frontières, développement de technologies de surveillance, expulsions, coopération avec les pays tiers). Son expansion géographique et les moyens militaires à sa disposition en font un acteur clé des politiques d’externalisation de l’UE. Des pans entiers de la gestion migratoire lui sont confiée. Mais elle est aussi de plus en plus scrutée et critiquée par la société civile et la justice.

Nous condamnons l’existence de cette agence dont le seul but est de mettre en pratique des politiques issues du racisme, de l’exploitation et de la violence qui ont nourri le passé colonial de l’Europe et qui continuent d’alimenter son rapport aux migrations. Pour que les massacres cessent, il faut abolir ce système et garantir la liberté de circulation et le droit à la vie pour toutes et tous.

La campagne Abolish Frontex Belgique soutien l’action et condamne également la tentative d’Europol de criminaliser la campagne Abolish Frontex – qui, rappelons-le, est basée sur des faits – en l’incluant dans son dernier rapport annuel sur le terrorisme (EU Terrorism Situation & Trend Report). Cette intimidation – et la répression qu’elle pourrait annoncer – ne font que confirmer l’érosion démocratique et le virage autoritaire de l’UE et devraient inquiéter chacun et chacune de nous.

29.06.23 | Migrations: Disparus en mers et aux frontières et lutte des familles | Présentation-Atelier

 

Le voyage de la migration est périlleux. Pour beaucoup, il s’agit pourtant de la seule option pour échapper à la pauvreté, à la violence et à la persécution. Par malheur, toustes les migrant.es n’atteignent pas leur destination. Des milliers d’entre eulles disparaissent chaque année, laissant leurs proches dans le désespoir et l’incertitude. Les familles des migrant.es disparu.es sont confrontées à une lutte unique lorsqu’elles essaient de naviguer dans les réalités complexes et souvent difficiles de la migration. Confrontées à la bureaucratie, aux barrières linguistiques et aux différences culturelles dans leur recherche, leurs histoires ne sont souvent pas entendues et leurs luttes restent invisibles.

Au cours de cette présentation-atelier, il s’agira de découvrir cet invisible et de faire la lumière sur une question urgente qui touche d’innombrables familles à travers le monde.

Les principales questions qui seront abordées sont les suivantes :

• Quelle est la situation des disparus et les contextes de disparitions ?

• Quelles sont les difficultés rencontrées par les familles?

• Quelles sont les soutiens dont les familles ont besoin?

• Quelles sont les perspectives pour la lutte des familles de migrants disparus ? Réalités ? justice ?

• Quel est le rôle de la société civile dans cette lutte?

Cette présentation-atelier est proposée, et sera animée, par Hassane Ammari, Président de l’Association AMSV (Association d’aide des Migrants en Situation Vulnérable), Oujda, Maroc.

📅 Jeudi 29 juin 2023

🕒 18h

📍Maison de la Paix – Rue Van Elewyck, 35 – 1050 Bruxelles

28.06>30.06.23 |  « Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer » | Lecture-performance

« Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer »

Nous, le groupe d’actions créatives d’Alarmphone, vous invitons à notre première action. Rejoignez notre performance non-stop à Bruxelles devant le Parlement européen du 28 juin au 30 juin.

Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer” est une tentative de faire face à l’indifférence systémique à laquelle nous sommes confrontés en matière de vie et de mort sur la mer Méditerranée. 

Chaque année depuis 2014, Alarmphone envoie des milliers d’e-mails SOS alertant les autorités des bateaux en détresse en mer. Des milliers de mots, de chiffres et de coordonnées GPS standardisés, signalant des situations urgentes de détresse et l’attente trop longue d’interventions. Des milliers de demandes de secours répétées, trop souvent restées sans réponse.

Nous ne sommes pas aussi gentils et polis qu’il n’y paraît ! Nous ne sommes pas aussi patients qu’il n’y paraît lorsqu’il s’agit de répéter : “Cher officier de service…”. Nous sommes en colère ! Nous sommes fatigués ! Nous sommes désespérés ! Nous voulons des réponses ! Nous continuerons à nous battre pour la fin de la violence aux frontières et la liberté de circulation pour tous !

Devant le Parlement européen, nous lirons à voix haute tous les courriels que Alarmphone a écrits aux autorités depuis le premier janvier et le premier cas de 2023 jusqu’au jour de la lecture à la fin du mois de juin. Nous lirons ces courriels à l’endroit où se déroule le spectacle répétitif et mortel de la bureaucratie et des politiques d’exclusion qui font attendre les personnes en détresse en mer. C’est là que nous n’arrêterons pas de lire. Jour et nuit. C’est ici que nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer !

Notre lecture sera accompagnée et interrompue par une alarme en temps réel – la première apparition publique de l’Alarmbox qui signale les situations de détresse actuelles et en cours en Méditerranée.

📅 Du mercredi 28 juin, midi au vendredi 30 juin, midi (non-stop)

📍Devant le Parlement européen (Bruxelles)

20.06.23 |  Rejoignez la journée d’action internationale Abolish Frontex 

Stoppez la guerre aux les migrants !

Le 20 juin – Journée mondiale des réfugiés – Abolish Frontex appelle à une journée d’action internationale décentralisée à tous les collectifs antiracistes et sans frontières,  tous les groupes luttant pour les droits et la dignité des personnes en migration,  tous les fronts d’actions antifascistes,  toutes les associations et ONG travaillant pour la liberté de circulation et tous les individus et groupes qui sont fermement persuadés que la forteresse Europe doit s’effondrer.

La JOURNÉE D’ACTION POUR L’ABOLITION DE FRONTEX est une journée qui vise à amplifier nos voix, une journée pour défendre la solidarité internationale et pour s’élever contre la banalisation des discours xénophobes ainsi que la montée du racisme structurel.
Le régime frontalier de l’UE ne cesse de tuer : cette année est déjà l’une des plus meurtrières pour les personnes qui tentent de traverser la mer Méditerranée, avec au moins 1074 personnes mortes ou portées disparues au cours des 4 premiers mois de 2023.
En Italie, le gouvernement fasciste adopte une loi raciste après l’autre pour criminaliser la migration et la solidarité. La Grèce renforce ses murs frontaliers, continue de repousser violemment les gens en mer avec l’aide directe de Frontex, et poursuit les sauveteurs en mer.
La Lituanie a renforcé son mur frontalier et adopté des lois légalisant les refoulements et autorisant les volontaires internationaux à recourir à la violence contre les migrants.es. En Hongrie et en Bulgarie, les forces de police des frontières continuent d’humilier et de torturer les personnes aux frontières. La Belgique continue d’éviter de trouver des solutions d’hébergement pour les demandeurs et demandeuses d’asile, laissant 2 500 d’entre eulles à la rue.
La Pologne repousse, détient, blesse et humilie les personnes en migration et poursuit les activistes – et ce ne sont là que quelques exemples de la guerre juridique et les autres types de guerres menées par les États membres de l’UE contre les personnes en quête de protection.
Pendant ce temps, l’UE continue d’armer et de financer les acteurs centraux de ce régime frontalier mortel, en prévoyant d’augmenter les détentions, les déportations, la surveillance et de conclure davantage d’accords de contrôle des migrations dans des pays tiers tels que le Sénégal, l’Égypte et la Tunisie.

L’agence Frontex ne cesse elle aussi d’étendre son champ d’action et vient de conclure un accord pour une opération conjointe avec la Macédoine du Nord, le jour même où la police de ce pays a “accidentellement” abattu une migrante.
Des frontières fortifiées, des infrastructures de surveillance, des refoulements systématiques et le financement de pays tiers pour torturer et tuer des gens au nom de l’UE : en cette Journée mondiale des réfugié.es, nous souhaitons rappeler à toutes et tous que l’UE a du sang sur les mains. Les politiques frontalières actuelles reflètent la longue histoire ininterrompue de l’Europe en matière de racisme, de colonialisme, d’exploitation et de violences.
Le 20 juin, ainsi que les jours précédents et suivants, nous protesterons contre ce système raciste dans les rues du monde entier.

Nous vous invitons, vous et vos groupes locaux, à organiser ce jour-là des actions contre Frontex et le régime frontalier meurtrier de l’UE, ou à intégrer les revendications de #AbolishFrontex dans les actions que vous avez déjà planifiées.
Parmi les actions passées, citons la distribution de tracts, le dépôt de banderoles, de grafs, l’affichage de rue, les rassemblements, les discours, les événements artistiques, les manifestations, les occupations, les blocages, les sabotages, les barrages forcés, et bien d’autres encore. Il existe de nombreuses façons d’agir et soyons créatives et créatifs!
Infos sur le mouvement Abolish Frontex et des idées d’actions, ainsi qu’une liste des sites institutionnels et opérationnels de Frontex ici (https://abolishfrontex.org/take-action/).

N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse info@abolishfrontex.org et à nous informer si quelque chose se passe dans votre ville à cette occasion, afin que nous puissions l’intégrer dans notre communication médiatique.
En toute solidarité,

Abolissons Frontex

30.06-01.07.23 |  De Tripoli à Bruxelles : Amplifier les voix des réfugiés en Libye

Appel à un contre-sommet et à une manifestation à Bruxelles les 30 juin et 1er juillet 2023

 

Siège du Conseil de l’UE, de la Commission de l’UE et de son parlement, Bruxelles est le centre de prise de décisions européennes. C’est le cœur de la politique frontalière de l’UE, réunissant toutes les institutions impliquées dans la « gestion » des migrations et des réfugiés, où le HCR,  l’OIM et Frontex ont aussi leurs bureaux. Ici, dans cette capitale, on retrouve les acteurs les plus importants qui sont responsables des souffrances sans fin et des morts aux frontières de l’Europe.

Nous appelons à une mobilisation à Bruxelles, en même temps que les dirigeants de l’UE se réuniront lors du sommet du Conseil de l’UE, les 29 et 30 juin, afin de confronter ces institutions et agences avec les  voix et revendications des réfugiés qui ont survécu ou subissent encore les conséquences de leur politique frontalière inhumaines.

Des milliers de personnes sont bloquées, exploitées, emprisonnées et tuées en Libye grâce à l’argent européen pour externaliser le contrôle des frontières aujourd’hui, en raison de la complicité permanente avec les milices et de la surveillance passive du UNHCR. Des violations similaires des droits des réfugiés se produisent dans d’autres pays d’Afrique du Nord, en particulier en Tunisie, où les personnes d’origine subsaharienne sont confrontées depuis février 2023 à une vague d’agitation raciste, d’attaques et de répression qui en découlent.

Lors de notre contre-sommet du vendredi 30 juin, nous discuterons des revendications des réfugiés en Libye et d’autres mouvements de protestation de réfugiés auto-organisés en Afrique du Nord et de la manière dont ces luttes peuvent être soutenues plus efficacement.

Avec notre manifestation du samedi 1er juillet à Bruxelles, nous porterons la protestation et les revendications devant le siège du UNHCR, les bureaux de l’OIM,  de Frontex et devant les institutions européennes.

Refugees in Libya est un mouvement de protestation auto-organisé qui a été formé en réponse à la répression violente et à l’arrestation de 5000 réfugiés et migrants vivant dans le quartier de Gargaresh à Tripoli le 1er octobre 2021. Ensuite, des milliers de réfugiés ont commencé un sit-in pendant plus de 100 jours devant le bureau du UNHCR à Tripoli: un acte historique d’auto-organisation dans les conditions les plus dures.

Solidarity with Refugees in Libya est une alliance d’individus et de groupes principalement basés en Europe, travaillant en étroite collaboration avec  Refugees in Libya pour soutenir et renforcer leurs revendications en Europe et au-delà. Dans le cadre de la campagne UNFAIR, nous avons organisé 2 jours de protestation à Genève en décembre 2022, où nous avons tenu une conférence de presse devant le siège du HCR et défilé à travers Genève pour protester contre le traitement UNHCR des réfugiés en Libye.

Les principales revendications des manifestations bruxelloises sont :

  • Evacuation des réfugiés de Libye et de Tunisie vers des pays sûrs
  • Libération et évacuation des 250 réfugiés, qui sont toujours emprisonnés dans le camp de détention d’Ain Zara en Libye depuis les manifestations de 2021
  • Un traitement équitable par le UNHCR pour tous les réfugiés en Libye et dans d’autres pays d’Afrique du Nord
  • La fin du financement des soi-disant garde-côtes libyens et des camps de détention par l’UE et les pays européens
  • Justice pour ceux qui ont été assassinés, torturés et détenus arbitrairement
  • La Libye doit signer la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés
  • Reconnaissance de Refugees in Libya  en tant qu’organisation pour représenter ces revendications et avoir des entretiens réguliers avec le UNHCR et d’autres institutions.

6.2.23 | Commémor’Action | Bruxelles

Le 6 février 2014, la police des frontières espagnole a tué plus de 15 personnes qui tentaient de passer la frontière marocaine dans l’enclave espagnole de Ceuta. Après des années de procédures judiciaires, aucune justice n’a encore été rendue aux victimes et à leurs familles. 

Années après années, nous assistons à des massacres continus aux frontières et dans les camps de détention construits pour dissuader les migrants. Ainsi qu’à des offensives de plus en plus violentes contre les migrants à l’intérieur des frontières européennes. 

En mémoire du massacre de Tarajal le 6 février est une journée d’actions internationales contre l’Europe forteresse : Athènes, , Berlin, Calais, Lampedusa, Messine, Milan, Portbou,…et Bruxelles.

Dans la capitale de l’Europe nous avons organisé une lecture publique collective de la liste des morts aux frontières de l’U.E.

 

18.12.22 | Cérémonie de destitution de l’UE de son prix Nobel de la Paix

 

Vidéo de la cérémonie de destitution de l'UE du prix Nobel de la Paix - 18.12.22
Merci à Marie-Laure pour la vidéo

Ce dimanche 18 décembre, alors que les yeux du (presque) monde entier se tournaient vers un ballon rond, nous (la société civile) avons destitué l’Union européenne de son prix Nobel de la Paix. Attribué il y a 10 ans, pour “60 ans de Paix en Europe”, cette UE ne lui fait plus honneur depuis longtemps.

La Paix, ce n’est pas juste l’absence de guerre, c’est la paix sociale, c’est l’éthique économique et financière, c’est l’accueil des personnes en migration, c’est le respect des droits humains pour tous et toutes.

Plusieurs représentants de la société civile sont venus dire en quelques minutes pourquoi, à leurs yeux ce prix devaitêtre retiré. Ils.elles ont parlé au nom du Réseau européen contre la vente d’armes, de l’Observatoire des multinationales, de femmes sans-papiers, de Teachers for Climate Belgium, du Collectif Mémoires Coloniales et Lutte contre les Discriminations et d’Abolish Frontex.

Merci à toutes celles et ceux qui ont rendu ce moment possible.

Nous voulons et nous méritons un autre monde. Nous continuons à y travailler, ensemble.

 

Une vidéo des premières minutes de la cérémonie est visible sur Facebook (publiée par Espace vocations).

Cet évènement s’inscrivait dans le cadre de la semaine d’action des 10 ans de l’attribution du prix Nobel de la Paix à l’UE.

12.12.22 | Communiqué de presse : « FERMETURE DÉFINITIVE DE FRONTEX POUR CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ »

Abolish Frontex a reçu ce communiqué de presse et ces images / Abolish Frontex received this press release (English below) :

FRONTEX CLOSING DOWN DUE TO CRIMES AGAINST HUMANITY

Révélée ce 8 décembre par Le Monde, Lighthouse reports et plusieurs médias européens, la mise en cage de personnes réfugiées en Bulgarie sous le regard de l’agence Frontex est la goutte de trop.
Pushbacks illégaux, coopération avec les gardes côtes libyens, vols retours groupés, l’agence semble ne plus avoir de limites dans l’horreur des crimes qu’elle commet, dans les violations des droits de l’homme auxquelles elle assiste et qu’elle couvre de son silence.

Ce 10 décembre, précisément 10 ans après s’être vue attribuer le Prix Nobel de la Paix, la Commission Européenne a convoqué en urgence le Conseil d’Administration de l’agence, composé de représentants des Etats membres et de la Commission. Au terme de la réunion, il a été décidé à l’unanimité la dissolution immédiate et définitive de Frontex, à quelques jours à peine du sommet du Conseil Européen.

Ce lundi matin, un groupe a aussitôt procédé à la fermeture des bureaux de l’agence, situés avenue d’Auderghem à Bruxelles. Après mise aux normes, les bureaux seront rapidement mis à disposition pour l’accueil de centaines de demandeurs d’asile dont l’Etat belge viole les droits quotidiennement depuis plus d’un an, les laissant honteusement dormir à la rue.

Le solde du budget qui était réservé à Frontex pour la période 2021-2027, 5.6 milliards d’€ , sera immédiatement réaffecté pour renflouer les structures d’accueil, ainsi que tous les maillons de l’accueil qui souffrent d’un cruel sous-financement chronique.

Les employés de Frontex seront formés pour reprendre au plus vite les opérations de recherche et sauvetage en mer, sous la coupole des ONG et associations d’aide humanitaire, qui se verront également attribuer l’usage du matériel de l’agence qui se verront également confier l’utilisation des équipements de l’agence pour le sauvetage de personnes en mer.

Frontex a cessé ce jour d’être l’armée avec laquelle l’Union Européenne mène sa guerre sale et lâche contre un ennemi qu’elle s’invente.

[English ]

FRONTEX CLOSING DOWN DUE TO CRIMES AGAINST HUMANITY

On 8 December, Le Monde, Lighthouse reports and several European media revealed the caging of refugees in Bulgaria under the watch of the agency Frontex which was the last straw. Illegal pushbacks; cooperation with the Libyan coast guard, forced deportation flights, the agency seems to have no limits in the horror of the crimes it commits; in the human rights violations it witnesses and covers up.

On 10 December, exactly 10 years after being awarded the Nobel Peace Prize, the European Commission convened an emergency meeting of the agency’s Board of Directors, composed of representatives of the EU Member States and the Commission. At the end of the meeting, it was unanimously decided to immediately and definitively dissolve Frontex, just a few days before the opening of the European Council summit.

This Monday morning, a group proceeded to close the agency’s offices, located on Avenue d’Auderghem in Brussels. After being brought up to standard, the offices will be quickly made available to host the hundreds of asylum seekers whose rights the Belgian state has been violating every day for more than a year, shamefully leaving them sleeping on the streets.

The Agency’s remaining budget of the €5.6 billion that was reserved for Frontex for the 2021-2027 period, will be immediately reallocated to replenish the welcome and housing infrastructure for migrants, as well as all the links in the chain hat are chronically underfunded.

Frontex employees will be trained to carry out search and rescue operations at sea as soon as possible, under the aegis of NGOs and humanitarian aid associations, which will also be given the use of the agency’s equipment for finding people in distress at sea.

Frontex ceased today to be the army with which the European Union is waging its dirty and cowardly war against an enemy it is inventing.

 

13.12.22 | Soirée de projection contre les frontières et la police qui les protège

 

Soirée organisée par Niemand is illegaal, en co-organisation avec Abolish Frontex, Getting The Voice Out et Blindspots. Habillez-vous chaudement. Il y aura un bar et de la soupe.

Au programme :

  • « Near our border » par blindspots et Martina Troxler
  • « 20 miles more » par 20 miles plus
  • « Joues bleues » 

Tous les bénéfices iront aux actions No Border.

📍La Pompe – Rue Royale-Sainte-Marie, 185 – 1030 Schaerbeek

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18.12.22 | Destitution de l’U.E. de son prix Nobel de la Paix

Il y a 10 ans, l’U.E. recevait le prix Nobel de la Paix pour sa contribution, pendant soixante ans, « aux progrès de la paix et de la réconciliation, de la démocratie et des droits de l’homme en Europe. »

Mais depuis… depuis et plus que jamais, l’UE s’écarte de son projet de paix notamment par les exportations d’armes qui alimentent les conflits et la répression. La militarisation croissante, la présence d’armes nucléaires , sa politique migratoire qui tue et réprime des milliers de personnes chaque année. Les relations commerciales inégales, l’accaparement des ressources, l’exploitation et l’exclusion qui entretiennent et exacerbent la pauvreté. Ses responsabilités dans le changement climatique.

En conséquence de quoi, le dimanche 18 décembre, Journée Internationale des Personnes en Migration, nous vous invitons à rejoindre la cérémonie de destitution de l’Union européenne de son Prix Nobel de la Paix. A Bruxelles, au coeur de la capitale de l’Europe.

📅 Dimanche 18 décembre 2022

📍Bruxelles : Rond point Schuman

🕐 15h

Ce rendez-vous clôture la semaine d’action : 10 ans du “prix Nobel de la Paix” à l’UE, qui se tiendra du 10 au 18 décembre 2022.

Retrouvez le programme, qui sera complété au fur et à mesure, sur cette page

ou sur la page de l’évènement Facebook.

Besoin d’infos, intéressé.e de proposer quelque chose dans le cadre de cette semaine ? contactez-nous à l’adresse AbolishFrontexBelgium@riseup.net

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