Nous demandons :
- Le renforcement de la solidarité
- La suppression de la criminalisation et de la répression des personnes en migration
- La fin du harcèlement des communautés de migrants
- La fin de la répression policière des personnes en migration, des communautés de migrants et de la société civile et de ceux et celles qui soutiennent les personnes en migration
- La restitution des navires de la société civile qui ont été saisis
- La levée des obstacles, la fin de l’intimidation, de la saisie des bateaux de sauvetage et le respect de l’obligation d’accès au port le plus proche
Contexte
Lorsque les États ne parviennent pas à fournir des itinéraires sûrs, des abris et d’autres formes de soutien aux personnes en migration et ne parviennent pas à secourir les personnes en détresse, les ONG, les militant.e.s et d’autres acteurs interviennent et font preuve de solidarité. Dans les camps, les centres d’asile, les centres de détention et dans la rue, les personnes en déplacement se sont également organisées pour protester contre les conditions inhumaines, les détentions et les expulsions ainsi que pour demander la permission de rester, avec des perspectives d’avenir sûres et vivables.
Ces actions se heurtent souvent à la répression de l’État et de la police. Des navires SAR (de recherche et de sauvetage) ont été confisqués et les équipages ont été arrêtés, tout comme d’autres personnes soutenant les personnes en migration. Des lieux squattés pour s’abriter ont été expulsés, des soulèvements dans des centres d’asile et de détention ont été violemment réprimés, des personnes ont été placées dans des cellules d’isolement, se sont vu refuser une assistance médicale et juridique et ont été violemment expulsées.
Au fil des ans, de nombreuses personnes en migration se sont noyées dans la Méditerranée. L’Union européenne et ses États membres ont largement refusé de faire quelque chose à ce sujet, se retirant de plus en plus des opérations de recherche et de sauvetage ou les utilisant comme un faux semblant pour ce qui est en fait des opérations d’interception et/ou de coopération avec des pays tiers pour renvoyer les personnes en migration vers les pays d’où elles sont parties.
Les ONG ont comblé ce vide, étant entravées de toutes les manières possibles par les autorités frontalières. Elles font ainsi le travail que les États devraient faire : sauver des vies. Cependant, les opérations de recherche et de sauvetage menées par les États ne sont de bonnes alternatives que lorsqu’elles visent réellement à sauver des personnes et à leur offrir un avenir, au lieu de les repousser ou de les placer en détention, avec la perspective d’être expulsées. Plus encore, l’UE et ses États membres devraient modifier leurs politiques afin d’éviter de pousser des personnes désespérées à emprunter des voies migratoires dangereuses, en proposant des itinéraires sûrs pour tous et en cessant d’alimenter les raisons qui poussent les gens à fuir en premier lieu.
Documentation et ressources
- The shrinking space for solidarity with migrants and refugees: a report by the Transnational Institute on how solidarity with migrants and refugees can lead to arrest, legal troubles, or harassment. It looks at how EU policy has played out and offers a glimpse into the ways citizens and movements are resisting xenophobic and securitarian policies. Full report in English here.
- Recovering antiracism: Reflections on collectivity and solidarity in antiracist organising paper by TNI
Full report in English.