17.06.22 | Rassemblement contre les déportations vers le Rwanda

Vendredi 17 juin en soirée, un rassemblement initié par le groupe belge de la campagne #AbolishFrontex a eu lieu devant l’ambassade du Royaume-Uni en Belgique (Bruxelles) afin de protester contre les tentatives de déportations vers le Rwanda. Un rassemblement en soutien aux actions menées ce 14 juin pour empêcher la déportation de plusieurs demandeurs d’asile vers le Rwanda.

Nous resterons attentif.ve.s à la suite que le gouvernement britannique envisage de donner à son “plan Rwanda”, honteux et inhumain !

   

   

 

Nouvelle chanson : Abolish Frontex !

Nous voulons partager cet morceau de musique de Hanybal: Abolish Frontex

Traduction libre de l’allemand :

Va te faire foutre **
j’te souhaite pas une bonne journée
car un soldat Frontex tu es!

Tu veux protéger l’Europe, ? t’es une vraie merde,
car aussi à cause de toi des gens se noient
mais aujourd’hui tu peux un peu être réjoui
car ce n’est pas de toi qu’il s’agit.

Je vais m’en prendre à tes patrons,
à ces enfoirés de merde
les grands politiciens, les valeurs occidentales

Combien sont les personnes privées de leur honneur
par le colonialisme
qui se trouvent au fond de la mer ?

Ferme ta gueule, je ne veux rien entendre de toi
t’es beaucoup raciste, mais tu veux pas l’entendre ;
politique des frontières
société à 2 vitesses,
certains y arrivent vite parce que clairs.
à certains on met des barrières
comme aux hommes africains des voyous,
des pays d’invasion, ah non pas vrai du tout,
les réfugiés c’est pas parce qu’ils sont plus violents,
mais parce que la violence ils la fuient.
Échapper à la violence ou au climat devenu bourreau
Abolish Frontex complètement !

Vous êtes des menteurs :
avant, vous voliez les gens,
maintenant vous volez leur terre.

Vous y avez tracé des frontières,
vous donnez des subventions,
mais à cause de la corruption,
rien n’arrive aux cultures vivrières
Alors ils embarquent dans des esquifs
et vous les accueillez ici à la frontière
avec des canons assourdissants?
Europe quelle putain

Mon bonjour à l’équipage de Seebrücke et en même temps
merci à tous les sauveteurs en mer
grâce à vous, le monde est un peu meilleur.

Des gens se noient dans les eaux,
pourtant les nazis continuent à médire.
No empathie pour ceux dont le but
est de leurs enfants améliorer l’avenir.

Continuez seulement à faire de la provocation,
à violer les valeurs en grande propagation.
Le petit garçon kurde, l’Occident moral n’a pas voulu le sauver.
Vous avez tous oublié
que pour permettre l’essor de l’Europe, l’Afrique a dû se briser.

Le présentateur du JT se plait à préciser
que depuis 2015 nous ne sommes plus en sécurité!
Quoi en 2015 ?
Moi j’avais déjà affaire au racisme à 15 ans.
C’était en 1987
et quoi aujourd’hui en Europe
plus que des nazis ?

Voilà une demande à vous mes trésors :
aux sauveteurs en mer comme Seebrücke
faites un don.
Merci
Abolish Frontex

Il ne suffit pas de changer le Directeur, c’est Frontex qu’il faut supprimer !

Communiqué du réseau Migreurop - 5 mai 2022

L’UE et ses Etats membres doivent sanctionner les pratiques illégales de Frontex et mettre fin à l’impunité !

Le 29 avril 2022, Le Directeur exécutif de l’agence de garde-côtes et garde-frontières européens Frontex, Fabrice Leggeri (en poste depuis 2015) a remis sa démission.

Depuis octobre 2020 [1], Frontex fait face à de nombreuses accusations de complaisance ou de complicité dans des opérations de refoulements en mer Egée et en Europe de l’Est, mais aussi de graves dysfonctionnements et de mauvaise gouvernance. Au point que de nombreuses enquêtes ont été menées par les institutions européennes (Parlement européen, médiatrice européenne, Cour des comptes de l’UE, Office européen anti-fraude OLAF), et que la décharge budgétaire de Frontex pour l’année 2020 a été bloquée par le Parlement européen, le 4 mai 2022, signe évident de défiance [2] . Les conclusions du rapport de l’OLAF [3], et les dernières révélations de refoulements maquillés en « préventions au départ » en mer Egée dans les rapports de Frontex [4], ont sans doute accéléré la chute de son Directeur, qui paraissait jusqu’ici intouchable.

Mais Leggeri n’a pas été licencié, il a démissionné. Non pas car il assume sa responsabilité dans les violations avérées des droits commises ou couvertes par Frontex aux frontières [5], mais car le rôle de l’agence prend selon lui une orientation qu’il désapprouve. Son mandat et la vision politique des institutions auraient ainsi « silencieusement mais effectivement été modifiés » durant les deux dernières années, et il existerait selon lui une contradiction manifeste entre le mandat de contrôle et de protection des frontières européennes qui lui a été confié en 2015, et le respect des droits des personnes tentant d’atteindre ces frontières, les deux n’étant pas compatibles. Il démissionne donc car « il ne peut rester pour mettre en œuvre ce qui n’est pas le mandat de l’Agence » [6]. Dans son communiqué du 29 avril, le Conseil d’administration de Frontex a, lui, balayé tout dilemme en affirmant au contraire « qu’un contrôle efficace des frontières et la protection des droits fondamentaux sont pleinement compatibles » … Ce que la société civile réfute, documents à l’appui, depuis plus de dix ans [7].

Et de fait, Leggeri évincé, rien ne change. Ni l’incompatibilité effective du mandat et des activités de Frontex avec le respect des droits fondamentaux, ni l’impunité structurelle dont elle jouit. Car il ne s’agit pas de la responsabilité d’un (seul) homme, mais bien de celle d’un système à l’échelle européenne qui a permis depuis des décennies la multiplication en toute impunité des violations des droits des personnes exilées aux frontières maritimes et terrestres de l’Europe.

Car le mandat de Frontex et ses activités, tout comme la politique sécuritaire et mortifère de lutte contre l’immigration de l’Union, demeurent. Frontex continuera de « sécuriser » les frontières européennes, avec violence et au mépris des droits et de la vie des personnes [8], en procédant à des vols collectifs d’expulsion [9], en entravant le droit d’asile, en prévenant les pseudo garde-côtes libyens (qu’elle forme par ailleurs) de venir intercepter les bateaux d’exilé.e.s avant qu’ils ne franchissement les eaux territoriales européennes [10], et continuera d’ériger les personnes désireuses de rejoindre le territoire européens en « menaces » dont il faudrait se protéger. En somme, Frontex continuera d’entraver les mobilités – en violation du droit international [11] -, et à contraindre les personnes à emprunter des voies de passages risquées et mortelles, car tel est bien son mandat, et ce quel que soit le nom de son Directeur.

Et tandis que la société civile n’a eu de cesse depuis une décennie de documenter et dénoncer ces dérives, Frontex n’a jamais été sanctionnée pour ses agissements attentatoires aux droits. En 2014, Migreurop évoquait déjà des refoulements entre la Grèce et la Turquie, dans le cadre de l’opération Poséidon de Frontex, ayant été rapportés à la chargée des droits fondamentaux de l’agence, sans qu’il n’y soit donné suite [12]. En décembre 2020, son Directeur avait déjà admis devant le Parlement européen que l’agence procédait à des « opérations de prévention au départ », assimilables à des refoulements [13]. Malgré cela, aucune décision officielle n’a jamais été prise pour faire cesser les opérations de l’agence dans cette zone, aucun de ses agents n’a été mis en cause, et il n’a pas été mis un terme aux responsabilités de son Directeur, qui n’a jamais été sanctionné, et qui est démissionnaire.

Lorsque les accusations ne peuvent plus être dissimulées et que les pratiques illégales de l’agence Frontex ne peuvent plus être ignorées ni remises en cause, l’unique conséquence semblerait donc être la démission (et non le licenciement) d’un Directeur, qui ne fera par ailleurs l’objet d’aucune sanction disciplinaire ou judiciaire. Face à l’accumulation de preuves, lorsque les institutions de contrôle démocratique ne peuvent plus se taire, elles ne sont donc capables que de produire des changements cosmétiques.

Frontex s’est vue renforcée à chaque révision de mandat (2011, 2016, 2019) malgré les « rapports d’incidents » internes, les rapports d’ONG et les enquêtes médiatiques, et est de plus en plus rétive à rendre des comptes, tant aux institutions qu’aux citoyen.ne.s [14]. Quel que soit son Directeur, l’agence a, en de trop nombreuses occasions, prouvé qu’elle pouvait en toute impunité s’affranchir du droit européen pour satisfaire une politique sécuritaire de lutte contre l’immigration, qui a démontré ne pouvoir être respectueuse des droits.

En acceptant le départ volontaire de Leggeri, les institutions européennes lui font indirectement porter la responsabilité des dérives de l’agence, une façon également de faire silence sur celles-ci et de ne pas remettre en cause les fondements mêmes de Frontex, tout en prétendant reprendre les choses en main et « assainir » une entité « abîmée ». Mais les bases sur lesquelles s’appuie Frontex n’ont pas changé d’un iota, et Frontex est irrécupérable.

Remplacer le Directeur ne modifiera pas le mandat ni les activités de Frontex. Il ne s’agit plus désormais d’apporter des changements cosmétiques, mais de supprimer enfin l’agence Frontex pour faire cesser les violations des droits aux frontières, perpétrées impunément au nom de leur protection.

Lien original 

22-23-24.04.22 | Des militants de tous les pays européens affichent leur soutien au référendum suisse sur le projet “No-Frontex”.

Ce week-end, des manifestations et des actions #AbolishFrontex ont eu lieu en Belgique, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas, mettant en évidence les contributions nationales à Frontex. Des activistes de nombreux groupes ont montré leur solidarité avec le référendum suisse contre Frontex. En Suisse même, plusieurs actions ont eu lieu :

Le 22 avril au matin, des militants ont bloqué à Berne le Bureau fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (BAZG). Le BAZG est le lien institutionnel avec Frontex. Il est complice des crimes commis aux frontières extérieures de Schengen en envoyant des gardes-frontières en mission pour Frontex, en représentant les intérêts suisses au conseil d’administration de Frontex et en étant connecté au réseau de surveillance de Frontex.

Le lendemain, plus de mille personnes sont descendues dans les rues de Berne pour manifester contre l’augmentation prévue de la contribution de la Suisse à Frontex.

Aux Pays-Bas, les activistes ont manifesté à La Haye le long de plusieurs bureaux gouvernementaux qui sont complices de la contribution néerlandaise à Frontex. Le ministère de la défense, le ministère de la justice et le ministère des affaires étrangères ont vu diverses actions se dérouler.

La manifestation s’est terminée dans les bureaux de l’organisation néerlandaise de lobbying pour l’armement NIDV, où les militants ont distribué des actions d’Airbus montrant le coût réel des activités de l’entreprise.

À Bruxelles, des militants ont organisé une action visuelle en faveur du référendum suisse devant le Parlement européen, l’ambassade de Suisse et le bureau de Frontex.

À Berlin, les militants ont visité la société Sopra Steria qui a conçu la base de données d’empreintes digitales utilisée pour les expulsions de Dublin. Les contrats entre Frontex et Sopra Steria sont l’un des nombreux exemples de la manière dont le racisme et le capitalisme fonctionnent ensemble : les lois racistes génèrent des profits pour les entreprises.

Le 24 avril, des groupes berlinois ont organisé un atelier Abolish Frontex avec Matthias Monroy, Luisa Izuzquiza et Bérénice Gaudin sur les infrastructures de repli et de surveillance en Méditerranée, le nouveau rôle de Frontex, son déficit de contrôle, les contributions allemandes au régime frontalier de l’UE et comment nous pouvons construire la résistance ensemble.

À Rome, une manifestation a eu lieu sur une place hautement symbolique dans le nord de la ville, qui se trouve juste en face de la plus grande école d’infanterie militaire d’Europe.

À Milan, le centre Ri-make a accueilli une réunion sur le référendum suisse et le rôle de Frontex en tant que “chien de garde” de la guerre de l’UE contre les personnes en migration.

Le 15 mai, la Suisse votera sur l’expansion de Frontex. Il est temps de rendre visible qui, en Suisse, est responsable des crimes frontaliers aux frontières extérieures. Nous demandons à toute la société et à la politique de s’engager activement contre les causes de fuite et pour la création de routes migratoires sûres. Liberté de mouvement et égalité des droits pour tous !

Des routes migratoires sûres pour tous.te.s – pas seulement en temps de crise, mais toujours !

Action Office des Etrangers – Bruxelles – Avril 2022

Des milliers de personnes fuient l’agression russe contre l’Ukraine. Dans de nombreux pays européens, cela a suscité une immense solidarité au sein de la société – la demande d’organiser rapidement et conjointement l’accueil des réfugié.e.s de guerre ukrainien.ne.s se fait entendre dans toute l’Europe. Face à l’escalade de la guerre en Europe, l’impossible semble soudainement possible

L’état normal du régime migratoire de l’UE est insupportable et inacceptable : les barbelés et l’isolement font partie de la condition quotidienne. Les personnes sont vues et traitées comme un danger et des ennemis selon les systèmes racistes et la logique capitaliste. Face à une crise, des quotas abstraits sont constitués. En automne, des milliers de personnes voyageant de Biélorussie vers l’Europe ont été brutalement repoussées dans la même région frontalière – à proximité immédiate de l’endroit où des milliers d’Ukrainien.ne.s cherchent désormais la sécurité. Le tollé public était largement absent. Il s’agissait de personnes originaires d’Irak, du Yémen, d’Afghanistan et d’autres pays – elles ont été repoussées pour des motifs racistes, avec des conséquences parfois mortelles. Des politicien.ne.s de toute l’Europe, mais aussi le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, ont soutenu la pratique brutale des gardes-frontières en Pologne et en Lituanie.

C’est un développement important que les voies d’évacuation soient maintenant établies rapidement et, pour la plupart, sans bureaucratie. Mais ce qui est possible aujourd’hui doit aussi l’être demain – et pas seulement pour les Européens blancs, mais pour tout le monde. La catégorisation raciste des réfugiés n’est pas seulement évidente dans la réaction inégale de l’Europe aux mouvements de migrant.e.s au cours de l’automne dernier et à ceux d’aujourd’hui.

La Belgique dans cette élan exerce aussi une politique d’accueil à deux poids deux mesures en réquisitionnant des bâtiments pour le logement, en octroyant un statut de séjour immédiat, en débloquant des sommes faramineuses et en investissant du temps et de l’énergie pour l’accueil des réfugié.e.s présentant un passeport ukrainien quand des centaines de milliers de personnes sur son territoire sont en demande de régularisation, de toits, d’accès à la santé depuis des dizaines d’années !

Le rapport avec Frontex ? Frontex et la guerre sont les deux faces d’une même médaille. Au nom de l’UE, Frontex scelle les frontières Schengen pour les migrant.e.s avec des

infrastructures militaires et mène une guerre contre la migration. L’agence de protection des frontières de l’UE et son personnel et sa flotte croissants s’inscrivent dans la spirale du réarmement et suivent la même logique militaire paternaliste. Dans ce contexte, Frontex coopère avec les mêmes multinationales qui profitent du réarmement et des Etats persécuteurs d’où les gens s’échappent. L’agence ferme les frontières extérieures de l’UE aux les personnes déplacées, entre autres, par des conflits militaires dans lesquels l’Europe est activement impliquée. Cela doit cesser. Nous avons besoin de voies d’évacuation sûres au lieu de drones, d’une société de plusieurs au lieu de l’isolement, de ferries au lieu de Frontex.

Plus que jamais, nous exigeons la démilitarisation du régime frontalier et la liberté de circulation pour tous.te.s. C’est précisément pourquoi nous continuons à nous battre contre Frontex. Nous espérons que la solidarité avec les personnes touchées en Ukraine déclenchera une vague de solidarité qui inclut tout le monde et ne se manifeste pas seulement dans les conflits qui se déroulent « à notre porte ».

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Participez aux journées d’action pour l’abolition de Frontex les 22, 23 et 24 avril 2022

Participez aux journées d’action pour l’abolition de Frontex les 22, 23 et 24 avril.

Soutenez le référendum suisse No-Frontex 

En mai, la Suisse aura l’occasion unique de dire OUI à la liberté de circulation pour tous et NON à Frontex. Le Parlement suisse a décidé de renforcer l’agence européenne de protection des frontières Frontex avec 61 millions de francs suisses par an. Mais des militants ont recueilli 50.000 signatures pour un référendum qui aura lieu le 15 mai. https://frontex-referendum.ch/en/. En cas de succès, le référendum pourrait faire de la Suisse le premier pays européen à arrêter de financer activement Frontex. En raison de l’acquis de Schengen, il est même probable que la Suisse se retire complètement de Frontex. 
Lors des prochaines journées d’action Abolir Frontex, nous voulons mettre en évidence que le sujet ne concerne pas seulement la Suisse. Nous vous invitons à organiser des actions contre Frontex et le régime frontalier meurtrier de l’Europe. Tous les types d’actions sont les bienvenus, mais notre idée est de montrer la solidarité avec ce qu’il se passe en Suisse et de souligner comment votre pays contribue à Frontex. Cela peut être des avions, du personnel, des armes, des navires, de l’argent, ou plus encore… Si vous avez besoin d’aide pour savoir quelles sont les contributions nationales de votre pays, vous pouvez contacter le groupe de recherche : research@abolishfrontex.org
Les dates des journées d’action ont également une signification symbolique : Le 22 avril 2021, 130 personnes se sont noyées dans la mer Méditerranée (https://alarmphone.org/en/2021/04/22/coordinating-a-maritime-disaster-up-to-130-people-drown-off-libya/) malgré le fait que Alarm Phone ait appelé les autorités à l’aide pendant 10 heures et qu’un avion de Frontex les ait survolé, observant leurs souffrances. Ces personnes auraient pu être secourues mais l’UE les a sciemment laissées mourir en mer. Nous avons besoin de mécanismes de recherche et de sauvetage efficaces au lieu d’une agence frontalière meurtrière !
Idées d’actions :
  • Créez des affiches, des dépliants, etc. pour informer les gens sur la contribution de votre pays à Frontex et sur les problèmes que posent cette agence européenne (voir fr.abolishfrontex.org pour des informations sur les problèmes).
  • Organisez une manifestation devant les ambassades ou consulats suisses.
  • Organisez une manifestation devant des bâtiments gouvernementaux pour protester contre la contribution de votre pays à Frontex.
  • Organisez une action dans un lieu lié à la contribution de votre pays à Frontex (par exemple, un ministère, une base navale ou une entreprise d’armement).
  • Organisez une manifestation ou un rassemblement pour informer les gens sur le référendum suisse et demandez la mise en place de processus similaires pour mettre fin à la participation de votre pays à Frontex.
  • Écrivez des lettres ou des courriels en masse aux autorités nationales (membres du parlement, etc.) pour les informer de l’implication de Frontex dans les violations des droits de l’homme et exiger la fin du soutien de votre pays à Frontex.
Vous trouverez d’autres idées d’actions et une liste des sites Frontex ici : https://abolishfrontex.org/take-action/
CAll to action in English and Deutsch

Retour sur la journée de Commémor’Action à Calais – 6.2.22

Ce 6 février 2022, nous avons pu rejoindre la marche organisée à Calais dans le cadre de la journée internationale de commémoration des personnes mortes et disparues en mer et aux frontières.
Commémoration nécessaire, nous ne pouvons laisser tomber dans l’oubli ces tragédies, nous devons regarder en face les responsables de ces morts et disparitions: l’UE et les Etats membres qui n’ont de cesse de renforcer les frontières. Les frontières créent les passeurs. Les frontières tuent.
Commémoration sobre, digne et émouvante, à la mémoire de chacune de ces 341 personnes qui ont perdu la vie à Calais depuis 1999. L’émotion de la lecture de leur nom, l’émotion de ce moment immobile lorsque, allongés dans le sable, comme si c’étaient nous. ces morts, nous entendions les noms qui résonnent dans le silence.
Any man’s death diminishes me, because I am involved in mankind.
And therefore never send to know for whom
the bell tolls; it tolls for thee” (John Donne, 1624)
Ce dimanche de tempête, de vent et de déluge, il y a eu au-dessus de nos têtes l’accalmie, la trêve des éléments, comme un espace ouvert à la nécessaire Commemoraction.

#AbolishFrontex

6.2.22 – Départs belges pour Calais

Depuis le massacre de Tarajal en 2014, le 6 février est une journée internationale d’action contre les politiques meurtrières aux frontières et de commémoration pour les victimes et disparu.es en mer, aux frontières et dans les camps. Cette année, les personnes exilées et les collectifs présents à Calais nous appellent pour soutenir leur actions et manifestations. Les politiques françaises, anglaises, belges, néerlandaises et évidement européennes de chasse, d’ultra-surveillance et de répression sont responsables des morts de personnes en migration. Répondons à l’appel pour cette journée internationale de lutte et déplaçons-nous jusqu’à Calais. Différents types d’action seront à soutenir, nous avons besoin de beaucoup de monde ! 

On s’organise pour partir ensemble de plusieurs endroits en Belgique. Envoyez un mail à JoDup@riseup.net avec votre ville de départ, le nombre de personnes que vous êtes et si vous avez une voiture ou non. Nous avons besoin de voitures  ! Appelez vos copaines ! Nous reviendrons vers vous pour des départs groupés et vous proposons de participer au frais de carburant ou de location pour le trajet aller-retour, mais personne ne doit se sentir exclu.e pour une question d’argent. 

#AbolishFrontex

6.2.22 – Journée de commémor’action

6 février 2022 – MIGRER EST UN DROIT !

Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles

Nous sommes parents, amis et amies de personnes décédées, portées disparues et/ou victimes de disparitions forcées le long des frontières terrestres ou maritimes, en Europe, en Afrique, en Amérique.

Nous sommes des personnes qui ont survécu à la tentative de traverser les frontières à la recherche d’un avenir meilleur.

Nous sommes des citoyen.e.s solidaires qui aident les immigré.e.s durant leur voyage en fournissant une aide médicale, de la nourriture, des vêtements et un soutien lorsqu’ils se trouvent dans des situations dangereuses pour que leur voyage ait une bonne fin.

Nous sommes des activistes qui ont recueilli les voix de ces immigrés et de ces immigrées avant leur disparition, qui s’efforcent d’identifier les corps anonymes dans les zones frontalières et qui leur donnent une sépulture digne.

Nous sommes une grande famille qui n’a ni frontières ni nationalité, une grande famille qui lutte contre les régimes de mort imposés à toutes les frontières du monde et qui se bat pour affirmer le droit de migrer, la liberté de circulation et la justice globale pour tous et toutes.

Année après année, nous assistons aux massacres en cours aux frontières et dans les lieux de détention conçus pour décourager les départs des personnes migrantes. Nous ne pouvons pas oublier ces victimes ! Nous ne voulons pas rester silencieux face à ce qui se passe !

C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces, dans le respect des diversités individuelles, pour dénoncer la violence mortelle des régimes frontaliers du monde et pour commémorer les personnes décédées, dispersées et/ou victimes de disparitions forcées en mer Méditerranée, au Sahara, le long de la route balkanique, à la Frontière Sud mexicaine, dans le désert d’Arizona et partout dans le monde.

Nous accusons les responsables de ce génocide en cours : les gouvernements qui, en militarisant le contrôle des frontières intérieures et extérieures, rendent de plus en plus dangereuses les routes migratoires.

Le 6 février 2014, la police espagnole des frontières a massacré au moins 15 personnes qui tentaient de traverser la frontière vers l’enclave espagnole de Ceuta. Après des années de contentieux juridique, les tribunaux espagnols ont acquitté les agents de la Guardia Civil en affirmant qu’aucun crime n’avait été commis.

Aucune justice n’a encore été rendue aux victimes et à leurs familles !

Le 6 février 2019, des groupes de familles de migrants décédés, disparus et/ou victimes de disparitions forcées se sont rencontrés à Oujda pour la première journée de CommémorAction des victimes de l’immigration et de dénonciation de la violence aux frontières.

Le massacre de Tarajal est le symbole de ce qui se passe chaque jour depuis plus de 20 ans : victimes sans justice, tombes sans nom, frontières sans droits, c’est pourquoi nous avons décidé à Oujda de continuer le parcours des commémorations, chaque année le 6 février, pour transformer la douleur en action collective.

Nous demandons à toutes les organisations sociales et politiques, laïques et religieuses, aux groupes et collectifs des familles des victimes de la migration, aux citoyens et citoyennes de tous les pays du monde d’organiser des actions de protestation et de sensibilisation à cette situation.

Nous vous invitons à utiliser le logo ci-dessus, ainsi que vos propres logos, comme élément pour souligner le lien entre toutes les différentes initiatives. Tous les événements qui auront lieu seront publiés sur la page Facebook Comemor-Action

Nous faisons appel aux réseaux qui, depuis de nombreuses années, organisent des événements à l’occasion du massacre de Tarajal, pour unir nos forces et relier les différentes initiatives afin que le 6 février puisse se transformer en une Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles.

Migrer pour vivre, pas pour mourir !

Ce sont des personnes qui ne sont pas des chiffres !

Liberté de mouvement pour tous et toutes !

Pour adhérer à l’appel, vous pouvez écrire à : globalcommemoraction@gmail.com

18.12.21 – L’émission radio “Tranches d’anar” y était !

 

Le 18 décembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale des migrants et de la journée d’actions de la campagne Abolish Frontex, un tour guidé du quartier européen de Bruxelles était organisé, sur le thème des politiques migratoires européennes.

Vous l’avez manqué et vous êtes curieux.se.s de savoir de quoi il s’agissait ?

Vous y étiez mais vous êtes nostalgiques de l’ambiance ? Vous avez envie de réécouter tout ça, tranquillement ?

L’émission de radio “Tranche d’anar” (Radio Air Libre) vous propose 1h30 d’enregistrement sonore reprenant tout le contnenu du tour.

Bonne écoute !

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