Plus de 40 actions pour abolir Frontex et mettre fin au régime frontalier de l’UE lors de la Journée internationale des migrants

Lors de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre 2021, l’appel à abolir Frontex et à mettre fin au régime frontalier dévastateur de l’UE a résonné dans plus de 40 actions dans 13 pays d’Europe et d’Afrique. Avec une variété d’actions, du partage d’informations aux manifestations en passant par les blocages, les groupes et organisations, travaillant ensemble dans le réseau international Abolish Frontex, ont montré leur résistance contre les politiques frontalières et migratoires meurtrières de l’UE.

À plusieurs endroits, un message vocal des réfugiés en Libye, qui luttent à Tripoli pour leur vie et un avenir plus sûr, a été diffusé. Les actions ont également attiré l’attention sur d’autres situations urgentes : l’horrible jeu avec les vies des migrants à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, les noyades de personnes en mouvement en Méditerranée et d’autres décès causés par les politiques racistes et violentes de la Forteresse Europe, les refoulements, le rôle de l’industrie de l’armement et l’expansion de Frontex.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des actions, qui montrent que le mouvement contre Frontex prend de l’ampleur et que de plus en plus de personnes exigent la liberté de mouvement pour tous et la fin des politiques frontalières de l’UE. Des ajouts ou des corrections ? Faites-le nous savoir via info[at]abolishfrontex.org

Allemagne

Berlin

    • Publicité avec de fausses affiches de recrutement de Frontex (“Tuer des gens dans des uniformes tout neufs”).
    • Manifestation “Abolir Frontex”, soulignant également l’implication d’Airbus et d’autres entreprises dans le régime frontalier de l’UE.
    • Blocage de l’Europäische Haus, la représentation de la Commission européenne en Allemagne.

Lutzerath :

  • Stand ” Abolir Frontex ” au marché d’hiver de ZADRheinland (Lützerath Lebt)

Autriche

Vienne :

  • Manifestation “Abolir Frontex” à la Platz der Menschenrechte, avec des intervenants et des échanges d’informations.
  • Dans toute la ville, de fausses affiches de recrutement de Frontex (“Finden – Festhalten – Töten”) ont été placées.
  • Action de bannières sur le Schwedenbrücke.

Belgique

Bruxelles :

  • Marche le long des points importants de la forteresse Europe, y compris les bureaux de Frontex, de la Commission européenne et les ambassades du Royaume-Uni, Grèce, d’Italie et de Pologne.
  • Dans toute la ville, des affiches anti-Frontex ont été placées.

➡️ La galerie de photos de l’action de Bruxelles

Bosnie

A la frontière :

  • Action bannière « Abolish Frontex »

Finlande

Helsinki :

  • Manifestation “Refugees Welcome”, contre les refoulements et Frontex.[video]

France :

Calais 

  • Action de bannières et de pancartes.

Dunkerque

  • Manifestation de soutien aux exilés, réclamant des centres d’accueil d’urgence, des logements et des hébergements.

Paris

  • Coloration rouge de la Seine pour dénoncer les drames causés par les frontières. [vidéo]
  • Manifestation de solidarité contre Frontex et les politiques frontalières racistes et inhumaines de l’UE [vidéo].

Grèce

Athènes :

  • Action bannière contre les refoulements

Chania :

  • Manifestation en solidarité avec les réfugiés.

Chios :

  • Manifestation “Stop Pushbacks “

Ioannina :

  • Actions de bannières, d’affiches et de flyers dans les lieux du centre ville et les rues commerçantes

Thessalonique :

  • Manifestation contre les refoulements et les centres de détention.

Italie

Bari :

  • Action affichage « Abolish Frontex »

Catane :

  • Manifestation devant le bureau de Frontex

L’Aquila :

  • Mur avec les noms des personnes tuées en essayant de rejoindre l’Europe.

Messine :

  • Veillée et marche pour les personnes en migration qui sont mortes et/ou ont disparu en Méditerranée.

Milan :

  • Distribution de flyers, information des gens, connexion avec un activiste qui s’est rendu aux frontières polonaises.

Naples :

  • Sit-in contre Frontex. [vidéo]

Palerme :

  • Manifestation contre la situation des réfugiés en Lybie et les politiques migratoires de l’UE.

Pescara :

  • Manifestation « Abolish Frontex »

Rome :

  • Réunion avec projection du film “Quand tu nais, tu ne peux plus te cacher” de M.T. Giordana et débat, qui a abouti à la décision de relancer un réseau antiraciste.

Trieste :

  • Action d’affichage “Abolir Frontex”.

Turin :

  • mardi 14 décembre : manifestation contre le contrat de l’Université Polytechnique avec Frontex pour la création de cartes. Malheureusement, le Sénat de l’université a confirmé le contrat.

Vintimille :

  • Mission dans le Val Roya pour une rencontre avec le militant Cédric Herrou et pour apporter une aide matérielle pour l’urgence du froid.

Maroc

Oujda:

  • Plusieurs activités au siège de l’Association d’Aide de Migrants en Situation Vulnérable, dont des discours, une rencontre avec des représentants d’associations d’immigrés et un stand symbolique de solidarité sur la place du 16 août.

Pays-Bas

Amsterdam :

  • Dépôt de bannières dans le centre-ville : ” Nous haïssons, nous tuons, nous nous en sortons – Nous sommes Frontex “.
  • Manifestation en solidarité avec les réfugiés en Libye, avec musique, haut-parleurs et tracts.

Schiphol :

  • Blocage des portes du Border Security Training Centre, un lieu de formation de Frontex situé sur la base de la police militaire, à l’aide de lockons. Dix personnes ont été arrêtées.
  • Courte manifestation de bruyante de solidarité au centre de détention.

La Haye :

  • Graffiti “Abolir Frontex”- sur la plage de Scheveningen.

Espagne

Bilbao:

  • Manifestation contre la politique migratoire de l’Europe, le racisme institutionnel et Frontex.

Madrid :

  • Manifestation “Europe, tes frontières tuent” au musée Reina Sofia.

Suisse

Bâle :

  • Manifestation ‘A bas la frontière extérieure de l’UE ! Contre l’indifférence !

Lucerne :

  • Manifestation contre les déportations.

Togo

Sokode :

  • Se souvenir des migrants morts en Méditerranée en 2021, et apporter un soutien à leurs familles.

Rejoignez les actions Abolish Frontex à l’occasion de la Journée internationale des Migrants du 18 décembre

 

 

Le samedi 18 décembre, Journée internationale des migrants, des actions seront organisées à travers l’Europe et au-delà pour #AbolishFrontex et le régime frontalier de l’UE.

Rejoignez l’une des actions de la liste ci-dessous ou organisez la vôtre !

Envoyez-nous un mail [à : info@abolishfrontex.org] si vous organisez quelque chose ou si vous voulez soutenir la campagne en tant qu’organisation/groupe.

 

Allemagne

Berlin: Bernauer Straße/Ackerstraße, 12h – Manifestation “Abolish Frontex” devant le Parlement et le bureau du Chancelier. 

Autriche

Vienne: Platz Der Menschenrechte, 13-17h – Manifestation, projection de films, discours et “mur de la honte” sur les refoulements.

Belgique

Bruxelles: Rond-Point Robert Schuman (départ), 13-17h – Demonstration with actions, passing by Frontex, EU institutions, arms companies and embassies to the church “Béguinage” where there was an occupation by undocumented people who were on hunger strike in spring.

Manifestation déambulatoire avec animations artisitques, en passant par Frontex, les institutions de l’UE, les entreprises d’armement et plusieurs ambassades. Le tour se terminera au Mont des Arts vers 16h30 à l’événement de la campagne « In my name » en faveur de la régularisation des personnes sans-papiers.

France

Dunkirk: Gare de Dunkerque, 14h – Manifestation en soutien aux exilé.e.s:afin de demander des centres d’accueil d’urgence, des hébergements et des logements.

Grèce

Chania (Crete): Agora Square, 12h – Manifestation en solidarité avec les réfugiés.

Chios (North Aegean): Chios Town,  11h – Manifestation #StopPushbacks

Thesalonique: Kamara, 13h – Manifestation “Les habitants et les migrants doivent vivre ensemble”.

Italie

Catane: Piazza Maravigna, 16h – Manifestation ‘No a Frontex: Fermiamo i naufragi ed i respingimenti’ devant le bureau de Frontex.

Milan: Piazza Mercanti – Distribution de flyers, informing people, informer les gens, faire le lien avec les activistes qui sont allés aux frontières polonaises. 

Naples: Piazza del Plebiscito, 16h – Manifestation ‘Abolish Frontex’.

Palerme: Piazza Vigliena-Quattro Canti, 16h – Manifestation contre la situation des réfugiés en Lybie et les politiques migratoires de l’UE. Avec connexion en direct avec l’action à Catane

Pescara: Piazza Salotto, 17h – Réunion “Abolish Frontex” avec des images des frontières européennes, des voix des camps de réfugiés. 

Rome: Spazio Anarchico “Vettor Fausto”, 19h – Rencontre et projection du film When you are born you can no longer hide” de M.T. Giordana et débat.

Turin: Mardi 14 décembre, Polytechnic University, 13:30h: Action contre le contrat entre l’Université et Frontex pour la création de cartes.

Ventimiglia: Mission dans le Val Roya vers une rencontre avec le militant Cédric Herrou et pour apporter une aide matérielle urgente due au froid.

Maroc

Oujda: L’Association d’Aide aux Migrants en Situation Vulnérable – AMSV – organise plusieurs activités à son siège de la rue de Figuig résidence Gharnata, dont des discours, une rencontre avec des représentants d’associations d’immigrés et un stand symbolique de solidarité sur la place du 16 août.

Pays-Bas

Amsterdam: Dam Square, 14h – Action flyers en solidarité avec les Refugees in Libya.

Suisse

Actions en cours et autres activités dans le cadre de la  campagne pour l’organisation d’un référendum sur le soutien de la Suisse à Frontex.

Basel: Theaterplatz, 16h – Manifestation ‘Nieder mit der EU-Aussengrenze! Gegen die Gleichgültigkeit!’.

18.12.21 | Vos frontières racistes tuent. Abolissons Frontex !| Bruxelles

Un naufrage à Calais qui sert de prétexte à renforcer les frontières nord de l’Europe. Des appels à la libération et protection des captifs de l’enfer Libyen ignorés par l’UE. Des appels non moins désespérés des détenu.es dans les camps sur îles grecques. Des milliers de personnes coincées dans un no man’s land gelé, jouets d’un conflit entre la Pologne et la Biélorussie). Plus de 1.700 personnes ont perdu la vie cette année aux frontières de l’Europe.
Alors, on peut continuer de nourrir des croyances, le fantasme que la construction de murs et la militarisation des frontières sont la solution à la question migratoire.
Alors, on peut continuer à accuser les passeurs, à criminaliser les associations solidaires, les personnes en migration elles-mêmes.
Mais on peut aussi se tourner vers les premiers responsables que sont les auteurs de ces politiques migratoires aussi irrationnelles que criminelles : l’Union Européenne, les Etats membres, les lobbies de l’armement, Frontex.

Notre colère n’est pas à taire. Ce 18 décembre, journée internationale des migrants, nous serons dans la rue et nous répondrons à l’appel de la campagne #AbolishFrontex. Parcours, performances artistiques et interpellations. Les responsables politiques se cachent nos rues : exposons-les !

#AbolishFrontex

◾ RDV à 13h30 SUR le rond point Schuman ce samedi 18 décembre.
📌 Nos revendications 📌
➡️ Abolir Frontex
➡️ Régulariser les personnes en migration
➡️ Arrêter toutes les expulsions
➡️ Mettre fin à la détention
➡️ Arrêter la militarisation des frontières (et le complexe militaro-industriel)
➡️ Arrêter la surveillance des personnes en déplacement → Renforcer la solidarité
➡️ Mettre un terme au rôle de l’UE qui pousse les gens à se déplacer
➡️ Liberté de circulation pour toutes et tous → Stop au régime frontalier de l’UE

Your racist borders kill ! Abolish Frontex

 

Passez à l’action le 18 décembre – Journée internationale des migrant·es – pour abolir Frontex !

Le 18 décembre, journée internationale des migrant·es , agissez pour #AbolirFrontex et mettre fin aux politiques frontalières de l’UE. 

Plus de 44 764 personnes sont mortes en tentant de franchir la forteresse Europe. À Tripoli, près de 3 000 réfugié·es manifestent devant le siège du HCR après la détention massive de 5 000 personnes et la mort de six personnes début octobre. Des milliers de personnes sont actuellement bloquées et subissent des violences à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, et sont refoulées en Biélorussie. Les journalistes et les défenseur·ses des droits humains sont tenu·es à l’écart de la frontière qui est devenue une zone militarisée sous état d’urgence.
La réponse des États membres de l’UE et de ses institutions ?
* La Pologne a déployé plus de 12 000 gardes à sa frontière avec la Biélorussie et construit un mur frontalier, tout comme la Lituanie et la Lettonie. 32 ans après la chute du mur de Berlin, l’Allemagne appelle l’UE à aider la Pologne à « sécuriser sa frontière extérieure ».

 * Frontex continue de collaborer avec les soi-disant « garde-côtes » libyens pour forcer les gens à retourner en Libye, où ils sont victimes de torture et d’autres violations graves des droits humains. 

* Dans le cadre de ses efforts d’externalisation des frontières, l’UE exerce une forte pression sur les pays tiers pour qu’ils agissent en tant que garde-frontières. De hauts responsables de l’UE visitent des pays comme l’Arménie, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Turquie et les Émirats arabes unis pour exiger qu’ils arrêtent les vols vers la Biélorussie. 

* Frontex est en train de constituer sa propre force paramilitaire de police des frontières (Standing Border Guard Corps), comptant 10 000 personnes, qui a déjà été déployée en Italie, en Grèce, en Espagne, dans les Balkans occidentaux, en Lituanie et en Lettonie. Frontex a récemment attribué un contrat à la société d’armement autrichienne Glock pour fournir des armes à feu à ce corps. 

* En alimentant les conflits, l’injustice et le changement climatique et en encourageant le commerce des armes, l’UE est l’une des raisons pour lesquelles les personnes sont contraint·es de quitter leur foyer. Dans le même temps, l’UE et ses États membres militarisent leurs frontières et procèdent à des refoulements illégaux.

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Lettre ouverte à l’École polytechnique de Turin contre le contrat signé avec Frontex

16 novembre 2021 – Suite au contrat signé entre Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, et le consortium italien composé de l’Associazione Ithaca, du DIST (Dipartimento Interateneo di Scienze, Progetto e Politiche del Territorio) de l’École polytechnique de Turin et d’Ithaca Srl (une société contrôlée par l’association homonyme), nous avons pris position. Ce matin, le réseau Abolish Frontex a envoyé une lettre au Recteur, au Vice-Recteur, aux membres du Sénat Académique et aux Directeurs et Vice-Directeurs du Département mentionné, mais aussi à Altreconomia, le magazine italien où l’histoire a été évoquée en premier lieu. Voir notre lettre ci-dessous. En tant qu’organisation/groupe, vous pouvez co-signer ici. Continuer la lecture « Lettre ouverte à l’École polytechnique de Turin contre le contrat signé avec Frontex »

Des actions contre Frontex et l’Europe forteresse en Belgique

Des activistes du réseau Abolish Frontex en Belgique ont participé à plusieurs actions depuis le lancement de campagne contre la politique migratoire européenne et en soutien des mouvements en Belgique:

20 juin: Soutien aux sans-papiers en grève de la faim

Des activistes du réseau Abolish Frontex ont soutenu la marche en soutien des 400 personnes sans-papiers en grève de la faim depuis le 23 mai 2021 pour demander leur régularisation. La marche a commencé à l’église du Béguinage à Bruxelles et s’est terminée aux occupations des universités ULB et VUB.

Continuer la lecture « Des actions contre Frontex et l’Europe forteresse en Belgique »

Appel à l’évacuation des personnes de Libye

FRANÇAIS | ENGLISH | ITALIANO | DEUTSCH | NEDERLANDS

A l’attention de : Commission européenne, Parlement européen, pays membres de l’UE

15 octobre 2021 – Abolish Frontex soutient les revendications de plus de 3000 réfugié.e.s et migrant.e.s en Libye qui manifestent devant le centre communautaire de jour du Haut Commissariat aux Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) depuis le début du mois d’octobre 21 (Twitter : @RefugeesinLibya). Ils demandent leur évacuation immédiate vers des pays sûrs suite aux récents raids et meurtres de personnes en migration aux mains des gardes des centres de détention et du Département de lutte contre l’immigration illégale (DCIM, qui fait partie du ministère libyen de l’Intérieur).

Nous avons reçu cette déclaration de personnes en Libye :

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Lettre ouverte en solidarité avec Mimmo Lucano

11 octobre 2021 – Le réseau Abolish Frontex a rédigé une lettre ouverte au gouvernement italien en solidarité avec Mimmo Lucano, le maire qui a récemment été condamné à 13 ans de prison pour son soutien aux personnes en migration. La lettre a été signée par 172 groupes et organisations de la société civile.

FRANÇAIS| ENGLISHITALIANO | عربي | DEUTSCH | NEDERLANDS |فارسی

A l’attention de

Mario Draghi, président du Conseil des ministres
Mme Luciana Lamorgese, Ministre de l’Intérieur
Mme Marta Cartabia, Ministre de la Justice

En tant que groupes et organisations de la société civile, nous avons été dégoûtés par la condamnation en première instance de Domenico “Mimmo” Lucano par le tribunal de Locri et nous exprimons par la présente notre entière solidarité avec lui. Il s’agit d’une sentence honteuse et injuste, elle incarne les politiques migratoires de droite et racistes qui s’installent partout en Europe. Nous demandons au gouvernement italien et toutes les autorités concernées de disculper Domenico Lucano immédiatement ainsi que de mettre fin aux politiques migratoires hostiles qu’il pratique. Continuer la lecture « Lettre ouverte en solidarité avec Mimmo Lucano »

Next day of action: World Refugee Day – 20 June

Twitter_Frontex logo
After the campaign launch with actions in 8 countries on 9 June, there has been a callout to bring the campaign to the streets again on Sunday 20 June, World Refugee Day. Join actions on this day to to bring attention to the EU’s border regime and Frontex’ key role in it.
The ‘Frontex Scrutiny Working Group’ in the European Parliament, which has been investigating the involvement of the agency in pushbacks and violence at the borders, is rounding up its work by then. We know that at best this will lead to some cosmetic changes as long as the militarisation of borders and the turning away of people on the move remain core elements of the EU’s racist migration policies. No extra fundamental rights officers or more monitoring or false pledges to uphold human rights will end Frontex deadly operations. Frontex is building its own police force and is in the process of spending about €5 million on firearms for this ‘Standing Border Guard Corps’. Another profitable opportunity for arms companies who have been so influential in shaping Europe’s border policies.
On 20 June we will make it clear that Frontex and the EU border regime can’t be reformed, they need to be abolished. We are targeting the policies and system that keep Frontex in place. We are working towards the dismantling of the border-industrial complex, and the building of a society where people are free to move and live.
Some simple actions groups have done which you could do in your own city/town, include:         
  • Print and put up posters with our demands to Abolish Frontex and to dismantle Fortress Europe;   
  • Hand out flyers in public spaces and inform people about Frontex’ practices and EU’s militarised border regime;       
  • Do a public reading of the the names on the ‘UNITED list of refugee deathsto commemorate the over 40,000 people on the move who have died since 1993 because of Europe’s deadly border and migration policies.
Let us know what you do so we can help share and amplify local actions.
Any questions or suggestions? Contact us!

Lettre ouverte: Abolissez Frontex, mettez fin au régime frontalier de l’UE

Lisez cette lettre en:
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À l’attention : des gouvernements des États membres de l’UE, de la Commission européenne, du Conseil européen, du Conseil de l’UE, du Parlement européen et de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex)

Depuis le début de l’année, plus de 740 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée à la recherche d’un lieu sûr. Par son régime frontalier, l’UE les a contraintes à emprunter des routes migratoires dangereuses, souvent sur des embarcations en piteux état ; elle a fait appel aux pays voisins pour les arrêter en chemin ; elle les a accueillies avec violence et les a repoussées ; ou elle a refusé de les secourir, les laissant se noyer en mer.

Ce sont des vies perdues à cause de l’obsession de l’Union européenne à renforcer les frontières au lieu de protéger les personnes. À quel prix ? La stratégie de la forteresse Europe a tué plus de 40 555 personnes depuis 1993. Laissées pour mortes en Méditerranée, dans l’Atlantique et dans le désert, abattues aux frontières, suicidées dans les centres de détention, torturées et tuées après avoir été expulsées, l’UE a du sang sur les mains.

Au centre de cette violence se trouve l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex, la force de police des frontières de l’UE. Au cours de ses 15 années d’existence, Frontex a été à la fois la fervente promotrice et l’exécutrice principale des politiques violentes de l’Europe à l’encontre des personnes en mouvement. Au cours des derniers mois, une série d’enquêtes menées par des journalistes et des groupes de défense des droits humains a placé Frontex sous les projecteurs. De nombreuses preuves ont révélé que les forces frontalières de l’UE sont régulièrement impliquées dans des refoulements illégaux et des violations des droits humains.

Ces révélations ne sont pas des coïncidences malheureuses, des malentendus ou des incidents isolés. Elles sont la partie émergée de l’iceberg et le résultat inhérent du régime frontalier militarisé de l’UE. Chaque mort·e à la frontière et chaque cas de violence est une stratégie de l’UE, par choix et par construction.
Frontex a maintenant obtenu un budget de 5,6 milliards d’euros jusqu’en 2027 et disposera d’ici là de sa propre armée de 10 000 gardes-frontières armé·e·s ; elle aura également plus de pouvoirs que jamais pour coordonner les expulsions à l’échelle européenne. Entre-temps, l’Europe a construit plus de 1000 kilomètres de murs et de clôtures à ses frontières. Les frontières militarisées de l’UE sont soutenues par une surveillance intense et invasive et reliées par des bases de données pleines d’informations personnelles, biométriques. Pour empêcher les personnes d’atteindre le sol européen, les pays tiers sont soumis à une forte pression pour jouer le rôle de gardes-frontières avancés.

Ces politiques s’appuient sur un discours qui fait de la migration un problème de sécurité et qui dépeint les personnes désespérées en mouvement comme une menace. Elles ont été conçues en étroite collaboration avec l’industrie militaire et sécuritaire, qui en tire des milliards d’euros de bénéfices.
Ces politiques ne protègent pas les vies. Elles les mettent en danger. Elles alimentent la montée de l’extrême droite à travers l’Europe, elles renforcent le racisme et s’appuient sur des siècles de colonialisme, d’oppression et d’exploitation.

Dans le même temps, l’Union européenne continue de contribuer aux causes profondes de la migration, des exportations d’armes à l’extraction de ressources et sa responsabilité dans la crise climatique.

La forteresse Europe nous remplit de honte, supprime les droits et empêche la justice. Mais il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi.
Aujourd’hui, des militant·e·s et des organisations dans et en dehors de l’UE se rassemblent autour d’une seule demande : abolir Frontex et le système dont elle est le fer de lance.

Nous ne voulons plus voir de vies perdues en mer ou dans le désert, de vies gâchées en détention ou dans des camps de réfugié·e·s inhumains. Nous nous opposons à un monde de plus en plus divisé par des frontières fortifiées pour protéger la richesse des riches contre le désespoir et la juste colère des pauvres et des opprimé·e·s.

Nous croyons en la liberté de mouvement pour tou·te·s, en l’apport d’un soutien et d’un abri pour les personnes en mouvement, et en la collaboration en faveur d’un monde où les personnes ne sont plus forcées de fuir leurs maisons et peuvent vivre là où elles le souhaitent.

Dans ce contexte, Frontex ne peut être réformée. Elle doit être abolie. En tant que signataires de cette lettre, nous nous engageons pour cet objectif. Il n’y a pas d’excuses, d’enquêtes ou de procédures de réforme tièdes qui puissent justifier l’existence de Frontex.

Nous exigeons que les organisations et les politiques qui causent violence et mort soient démantelées. En lieu et place, nous devons construire un système garantissant justice et sécurité pour tou·te·s. Nous vous demandons d’abolir Frontex et de mettre fin au régime frontalier de l’UE qu’elle représente.

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