L’arrêt de la militarisation des frontières

Nous demandons :

  • L’arrêt de la militarisation des frontières et la fin du complexe militaro-industriel
  • La fin de l’assimilation de la sécurité à la militarisation de la société et de l’assimilation de la migration à une menace pour la sécurité, de l’utilisation d’un langage militariste, tel que la “le combat” contre l’immigration irrégulière.
  • L’arrêt de la militarisation des frontières : ni déploiement de personnel ni d’équipements militaires à destination de la sécurité et du contrôle des frontières
  • L’arrêt du recours aux systèmes autonomes, tels que les drones, pour la sécurité des frontières
  • La fin du financement de la militarisation des frontières et le complexe militaro- industriel frontalier : supprimer le Fonds de gestion intégrée des frontières, le Fonds européen de défense et le financement de la R&D (Recherche et Développement) militaire et sécuritaire. Rendre impossible le financement de la sécurité et du contrôle des frontières par le biais d’autres instruments de l’UE
  • Le rejet de toute proposition d’augmentation des budgets de “sécurité” et de “défense” de l’UE
  • La fin de l’externalisation des frontières de l’UE, le retrait des accords avec les pays tiers et la suppression de leur financement pour la sécurité et le contrôle des frontières. Un terme aux pressions exercées sur les pays tiers afin qu’ils renforcent la sécurité de leurs frontières et empêchent les migrations. La fin des “dialogues sur les migrations” avec les pays tiers
  • La fin des opérations de Frontex dans les pays tiers et de la coopération avec ces derniers, l’annulation de tous les accords avec les pays tiers, y compris les réseaux de renseignement et d’analyse des risques
  • La suppression des officiers de liaison de Frontex et les autres présences de Frontex dans les pays tiers
  • un coupr d’arrêt à l’influence des entreprises sur la prise de décision (dans l’UE et au niveau national) par le biais de leurs lobbys. La suppression de l’accès privilégié de l’industrie au processus décisionnel et à Frontex. La fin des réunions
    entre Frontex et l’industrie. L’annulation du budget de Frontex pour l’achat/la location d’équipements. La fin du pantouflage (revolving doors) entre l’industrie et les décideurs. Frontex et d’autres autorités chargées de la sécurité des frontières utilisent de plus en plus de systèmes autonomes pour la surveillance des frontières. Au cours des dernières années, l’agence a versé des dizaines de millions d’euros aux entreprises d’armement Airbus, Elbit, Israel Aerospace Industries et Leonardo pour la fourniture de services de surveillance par drone en Méditerranée. Cela inclut l’utilisation de drones dits “tueurs” qui sont présentés comme “testés sur le champ de bataille” dans les guerres et la répression
  • La fin des programmes de recherche et d’innovation de Frontex et l’arrêt de la coopération avec les entreprises, les universités et les instituts de recherche pour le développement de nouvelles capacités de sécurité et de contrôle des frontières

Contexte

Frontex est un acteur clé de la militarisation des frontières extérieures de l’UE. Ce processus de déploiement de personnel (para)militaire et/ou d’équipements pour la sécurité des frontières est poussé par un lobby industriel influent depuis des années. Il a pris de l’ampleur surtout depuis la soi-disant ” crise des réfugiés ” de 2015.

L’industrie a également joué un rôle important d’accélérateur dans le processus, et ce depuis des années bien antérieures à 2015, d’expansion de Frontex lui attribuant son propre corps permanent, son propre budget pour acheter/louer des équipements, la possibilité d’opérations dans des pays non membres de l’UE et des pouvoirs étendus tout cela en vue de forcer les États membres de l’UE à renforcer la sécurité des frontières. Frontex entretient des liens de plus en plus étroits avec les entreprises d’armement et de sécurité, poussée par un budget d’environ 2 milliards d’euros pour l’achat/la location d’équipements sur la période 2021-2027.

Ces mêmes entreprises sont également influentes dans l’élaboration des politiques migratoires et frontalières de l’UE, se positionnant comme des experts et étant chaleureusement accueillies par les institutions de l’UE, par exemple en étant invitées à participer à des organes consultatifs officiels.

De cette manière, l’industrie militaire et de la sécurité a été en mesure de promouvoir un discours dans lequel la migration est présentée comme un problème de sécurité, qui doit être combattu par les produits et services que cette industrie propose. Les grandes entreprises européennes d’armement comme Airbus, Leonardo et Thales sont les principaux gagnants, tandis que l’Organisation européenne pour la sécurité (EOS) est le principal groupe de pression.


Documentation et ressources

Sur le lobby des armes et les bénficiaires :
Sur l’externalisation des frontières :
Autre :
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